Présente à Pau pour le week-end du Grand Prix, l’équipe de FormulaRapida.net a eu l’occasion de rencontrer deux pilotes de l’écurie Van Amersfoort Racing. Arnau Vinyals et Nina Rochette ont rencontré Callum Ilott le samedi matin avant la première course du week-end.


 

Nina Rochette : Bonjour Callum, comment allez-vous ?

Callum Ilott : Ca va plutôt bien, pour l’instant le week-end se passe bien. Ça a été un peu tendu lors de la première séance de qualifs où j’ai eu un problème de suspension à l’arrière et j’ai dû rester au garage à la fin de la séance mais l’équipe a fait un travail formidable pour que j’ai un bon résultat. Lors de la Q2 on est en première ligne ce qui est bien et pour la troisième course je serai encore sixième mais ça se passe bien pour l’instant oui.

NR : C’est votre deuxième fois à Pau, quels souvenirs associez-vous à cette piste ?

CI : Pas vraiment des bons pour être honnête. Apprendre la piste l’année dernière c’était très difficile, surtout sous la pluie mais j’ai beaucoup appris en essais libres l’an dernier et ça m’aide beaucoup pour cette année.

NR : Revenons sur le premier week-end de la saison à Paul Ricard où vous avez eu votre première victoire en Formule 3. Vous attendiez vous à une telle performance dès la deuxième course de la saison.

CI : Pour être honnête, je me savais fort mais pas au point de gagner. Je pensais au podium mais une victoire c’était vraiment bien. Je ne m’y attendais pas mais c’est vraiment un bon résultat.

NR : Vous venez directement du karting à la Formule 3 et vous êtes le seul pilote à n’avoir concédé aucun abandon l’année dernière. Que pensez-vous de la décision de la décision de la FIA d’interdire le passage du karting à la F3 directement ?

CI : Je ne suis pas d’accord avec cette décision. Le fait est que pour avoir le droit de courir en F3, il faut faire partie des trois meilleurs pilotes des championnats du monde de kart, et par définition, il n’y en a que trois par an et à peine un va aller en F3. Si leur but était de réduire le nombre d’arrivées en F3 pourquoi fermer un chemin qui ne promeut qu’un seul pilote par an ? Je pense qu’ils arrêtent des pilotes qui ont la confiance d’y aller et de le faire. Et tout ce que l’on apprend en F3 c’est bien plus qu’en Formule 4 ou autre. Pour moi ce n’est vraiment pas une bonne décision.

NR : Vous avez quitté Carlin pour Van Amersfoort Racing cette année, qu’est-ce que cela change dans votre préparation pour une course ?

CI : Je pense que toutes les équipes de F3 travaillent de la même façon. Il me semble que la voiture et la façon dont l’équipe travaille est meilleure ici. Je ne dis pas que Carlin est une mauvaise équipe et j’ai beaucoup appris l’an dernier mais j’ai également une confiance supplémentaire et tout va bien pour l’instant.

NR : La météo ne devrait pas se calmer aujourd’hui, pensez-vous que cela peut vous aider ce week-end ?

CI : Je pense que ça m’a aidé en qualifications, mais la pluie rend la course plus difficile, on ne voit pas beaucoup, surtout ce que font les autres. Je suis confiant dans ma voiture mais j’appréhende plus les autres, surtout ceux qui découvrent la piste et qui ne savent pas vraiment comment se passe un premier virage ici.

NR : Pouvez-vous nous parler de votre séparation avec le programme de jeunes pilotes Red Bull ?

CI: … C’est assez difficile. Je leur dois beaucoup pour ce qu’ils m’ont donné cette année. *cherche ses mots* C’était une bonne opportunité, je n’ai pas eu les résultats qu’ils attendaient mais aujourd’hui je peux faire les choses comme je l’entends.

Arnau Vinyals : Vous disiez que vous ne vous attendiez pas à gagner à Paul Ricard, quelles sont donc vos ambitions cette année ?

CI : Je ne m’attendais pas à avoir un aussi bon résultat aussi tôt si vous voyez ce que je veux dire. Je m’attendais à des résultats mais pas aussi bons. Je pense que si je suis plus constant dans mes résultats, comme le week-end au Hungaroring était vraiment très mauvais, si je peux être dans le top 5 ce week-end et avoir un podium avant de continuer de marquer des gros points cette saison je peux viser un top 3 au championnat.

AV : Chez VAR vous êtes le pilote n°1 de l’équipe cette année, comment vous sentez vous ?

CI : J’aime cette position, ça me met en confiance. Je n’y pense pas vraiment mais bien sur j’aide les gars surtout quand on fait le tour de la piste avec ma connaissance de la F3 de l’année dernière. Ca a été un peu difficile vu que les premiers circuits de la saison étaient aussi inconnus pour moi mais c’était le cas d’à peu près tout le monde. Mais maintenant qu’on arrive sur des pistes que je connais c’est déjà plus simple pour aider les gars.

AV : Vous avez dit que vous aviez du mal avec les circuits en ville, quelles sont donc vos ambitions pour ce week-end et quelle est votre tactique sur la piste ?

CI : C’est très difficile de dépasser sur cette piste. Si j’en ai l’occasion et que ce n’est pas trop risqué j’irai. Cela dépend aussi du départ, s’il est arrêté ou sous safety car. Si c’est un départ normal, je peux gagner jusqu’à trois places au départ, ce qui serait bien. Mais si c’est sous voiture de sécurité, comme on ne gagne qu’une à deux places par courses, ce serait assez dommage.

AV : Parlons un peu du format de la F3. Appréciez-vous le fait de rouler beaucoup le vendredi avec les essais libres et les qualifications et juste les courses le samedi et le dimanche ?

CI : Si on compare avec la GP3 qui est assez similaire à la F3, même si le niveau est un peu plus élevé là-bas. Il y a beaucoup moins de roulage en GP3. La F3 est également beaucoup mieux en termes de nombre de courses à l’année surtout si vous êtes dans vos deux premières années de monoplace, ce qui est vraiment très bien. S’il y a un problème en F3, c’est que les essais libres, c’est un gros bloc de deux fois quarante minutes. Je pense qu’il faudrait espacer les deux séances d’une bonne heure.
AV : En parlant de la GP3, il y a des pilotes en Grande-Bretagne comme Jake Hughes et Alex Albon. Que pensez-vous de la grille en GP3 cette année ?

CI : Je pense que dans l’ensemble ce sont de très bons pilotes et que ce n’est vraiment pas un mauvais plateau. Il faudra maintenant voir leurs positions les uns par rapport aux autres.