HOCKENHEIM-

A l’occasion du septième rendez-vous des GP2 Series, FormulaRapida.net a recontré Antonio Giovinazzi pour une interview. On y évoque sa saison et ses ambitions pour le futur. L’interview a été réalisée en anglais.


Nina Rochette : Comment vous sentez vous ce week-end ?

AG : Je pense que ce week-end est très important pour nous. Hockenheim est un des circuits que je connais le mieux grâce à la Formule 3. C’est un circuit où j’ai l’avantage. Ce sera important de voir ce que l’on peut faire après des bons rendez-vous à Silvertone et à Budapest donc tout va bien et j’espère que nous aurons un bon week-end ici.

NR : Vous êtes deuxième au championnat pour l’instant et premier rookie, si on vous avait dit cela il y a six mois, l’auriez-vous cru ?

AG : Je ne pense pas ! Je pense que nous avons eu des premières courses très difficiles jusqu’à cette première victoire à Bakou où j’ai rehaussé mes attentes mais je suis très heureux du fait d’être deuxième au général et premier rookie à la mi saison et j’espère que l’on continuera ainsi.

NR : Comment expliquez-vous cette différence justement entre vos deux premiers week-ends et le reste de votre saison ?

AG : Comme je l’ai dit, nos premières courses ont été compliquées même si on savait qu’on était rapide vu qu’aux essais de Jerez et de Barcelone nous étions toujours dans le top 5. Mais à Barcelone et Monaco nous avons eu des problèmes comme à Monaco avec mes freins. Et à Barcelone j’ai eu un contact avec Marciello et j’ai été pénalisé pour la deuxième course. Les deux premiers week-ends n’ont pas été simples mais nous avons su montrer que nous avions du rythme par la suite à Bakou où j’ai eu ma première pole et la double victoire.

NR : L’an dernier vous étiez en Formule 3 avec Carlin, pourquoi avoir choisi Prema, vos rivaux de l’an dernier, pour votre première année en GP2 ?

AG : J’étais vraiment dans une bonne écurie avec de bonnes personnes et j’y étais très heureux. Mais quand j’ai su que je pouvais aller en GP2 j’ai vu que Prema y serait aussi. Je sais qu’ils débutent en GP2 mais ils ont montré dans les catégories dans lesquelles ils sont qu’ils sont rapides et qu’ils gagnent des courses donc je me suis dit « pourquoi pas ? ». Je sais que nous étions rivaux l’an dernier mais quand tu dois prouver ta valeur il faut le faire dans une bonne équipe. Je suis très heureux ici, surtout dans une écurie italienne où c’est beaucoup plus facile pour les pilotes italiens.

NR : Vous avez dit plus tôt dans l’année que vous étiez en discussion pour continuer encore un an en F3 avant que la nouvelle réglementation ne vous en empêche (cela aurait été sa quatrième saison ndlr.) . Comment avez-vous réagi à ce changement de réglementation ?

AG : Je voulais reste encore un an en F3 surtout parce qu’il n’y avait pas d’autre opportunité pour moi mais la nouvelle réglementation m’a exclu de la catégorie. Je dois remercier mon sponsor, Jagonya Ayam, de me permettre de courir en GP2 cette année dans une bonne écurie ce qui est très bon pour ma carrière.

NR : Avez-vous le temps de suivre la F3 cette année ?

AG : Oui, je pense que c’est l’une des meilleures catégories junior et c’est toujours bien de les regarder. Honnêtement, j’ai regardé les qualifications ce matin (à Spa ndlr.) surtout les Prema mais aussi les Carlin vu que j’y étais l’an dernier et que c’est toujours très bien de les voir.

NR : Vous avez couru en Le Mans Series cette année, est-ce que la monoplace restera votre priorité l’année prochaine ?

AG : Nous avons fait quelques courses avec Sean (Gelael) en Asia Le Mans et en ELMS. C’était une très bonne expérience puisque c’est une approche différente de la course à trois pilotes au lieu d’un. C’est assez différent mais j’ai vraiment apprécié donc nous verrons après pour l’année prochaine. Pour l’instant je me concentre sur la GP2 et nous verrons plus tard pour l’année prochaine.

NR : Que pouvons-nous vous souhaiter pour le futur ?

AG : Le but de tout pilote c’est évidemment la F1 mais je sais que c’est très difficile maintenant donc je me concentre sur la GP2 pour faire de mon mieux et on décidera plus tard du choix à faire.