La nouvelle saison de Formule E débute ce dimanche à Hong Kong, un tout nouveau ePrix. Beaucoup de nouveautés cette année, que ce soit au niveau du règlement, des circuits ou encore des écuries. Dans ce petit guide, Formula Rapida va essayer de vous présenter tous les enjeux de la saison et les changements par rapport à la saison dernière.
Règlement technique et sportif :
Allons directement dans la technique avant de présenter les pilotes et écuries de cette saison. Cette saison, les constructeurs auront le droit de récupérer plus d’énergie au freinage. Elle est désormais augmentée de 50% par rapport à l’an dernier, soit 150 kW au lieu de 100 kW. Néanmoins, les batteries ne sont toujours pas capables de tenir tout un ePrix. Cela pourrait permettre plus d’écarts de stratégies entre les pilotes. Concernant le dessin de la voiture, l’aileron avant a été redessiné et offrira désormais une meilleure résistance aux chocs. Les pneumatiques Michelin seront plus tendres mais conserveront une longévité identique.
Pour suivre l’intégralité des ePrix, il faudra se lever plus tôt puisque la première séance d’essais libres débutera désormais à 8h00 heure locale au lieu de 8h15. Le meilleur tour en course ne rapportera plus qu’un seul point au lieu de 2 points. Aucun changement pour la pole position qui reste à 3 points.
La Formule E suit le pas de la Formule 1 en instaurant une e-licence à points.
« Les Commissaires sportifs peuvent imposer des points de pénalité sur la e?Licence du pilote concerné. Si un pilote cumule 12 points de pénalité, sa e?Licence sera suspendue pour l’Epreuve suivante, les 12 points seront ensuite effacés de sa e?Licence.
Les points de pénalité resteront inscrits sur la e?Licence d’un pilote pendant une période de douze mois, après quoi ils seront respectivement effacés à la date anniversaire de leur inscription. »
Equipes et Pilotes :
Renault e.Dams (FRA)
1. Sébastien Buemi (SUI) – 8. Nicolas Prost (FRA)
Double tenante du titre constructeurs et tenant du titre pilote avec Sébastien Buemi, l’écurie Renault e.Dams apparait une nouvelle fois comme l’une des favorites pour cette saison, si ce n’est la favorite. Les bons signes venant de l’équipe et de Techeetah, qui partage son groupe motopropulseur, lors des essais de pré-saison sont de bonne augure pour que Sébastien Buemi, avec l’aide de Nicolas Prost, défende ses titres pilote et écurie.
Abt Schaeffler Audi Sport (ALL)
11. Lucas Di Grassi (BRE) – 66. Daniel Abt (ALL)
Avec Sébastien Buemi, c’est un des favoris pour le titre en Formule E cette saison. Avec une troisième place lors de la saison 1 et une deuxième place lors de la saison 2, Lucas Di Grassi aura à cœur de devenir champion de la série électrique en 2017. L’an dernier, il a raté le titre pour seulement deux petits points, en sachant qu’il avait été disqualifié au Mexique. Le pilote brésilien sera de nouveau accompagné par Daniel Abt, qui a déçu l’an dernier, seulement 7e dans une voiture réputée de bonne qualité. Deux tops pilotes, c’est ce qu’il manque à Abt Audi pour viser le titre constructeurs.
DS Virgin Racing (GBR)
2. Sam Bird (GBR) – 37. José Maria Lopez (ARG)
L’écurie franco-britannique ne fait que monter en puissance depuis ses débuts en Formule E en terminant 5e de la première saison et 3e de la deuxième saison avec Jean–Eric Vergne et Sam Bird. Ce dernier continue pour une troisième saison alors que la sensation José Maria Lopez. Le pilote argentin est triple champion en titre de WTCC et fait son retour en monoplace, lui qui avait abandonné ce projet après l’échec d’USF1. DS Virgin est, à n’en pas douter, l’une des écuries à suivre pour cette saison 2016-2017.
Faraday Future Dragon Racing (USA)
6. Loïc Duval (FRA) – 7. Jérôme d’Ambrosio (BEL)
Dragon Racing conserve ses deux pilotes Loïc Duval et Jérôme d’Ambrosio qui ont convaincu la saison dernière. Cependant, l’équipe s’est concentrée sur un changement de motopropulseur cette saison. Les Spark de Dragon Racing seront désormais sous l’égide de l’écurie américaine Penske alors que l’an dernier, elles étaient sous un motopropulseur Venturi. Le constructeur américain est également rejoint par Faraday Future, une marque américaine de voitures de sports électriques. La livrée rouge et noire change aussi en passant au blanc quadrillé noir.
Mahindra Racing Formula E Team (IND)
19. Felix Rosenqvist (SUE) – 23. Nick Heidfeld (ALL)
Présente elle aussi depuis la création du championnat, l’écurie Indienne Mahindra a connu de nombreux problèmes de fiabilité tout au long de la saison 2015-2016 ne parvenant à monter sur le podium qu’à deux reprises, à Pékin et à Londres. Cette saison marque le départ de Bruno Senna, présent depuis 2014, et marque l’arrivée du phénomène Felix Rosenqvist, champion d’Europe de F3 en 2015, double vainqueur du Grand Prix de Macao et pilote de DTM pour Mercedes entre autres. Le jeune suédois de 24 ans sera accompagné de l’expérimenté Nick Heidfeld.
Venturi Formula E Team (MON)
4. Stéphane Sarrazin (FRA) – 5. Maro Engel (ALL)
Stéphane Sarrazin est de nouveau reconduit au sein de l’écurie monégasque Venturi après une excellente saison où il a terminé 6e du championnat 2015/2016. L’an dernier, il était le meilleur pilote classé au championnat sans victoire. Mike Conway ayant déçu avec seulement 6 points en 7 courses, il est remplacé par l’Allemand Maro Engel. Le pilote allemand a à son actif une deuxième place au championnat de Grande-Bretagne de Formule 3 obtenue en 2007. Il a roulé en DTM pendant 4 ans obtenant qu’une 12e place au classement général comme meilleure place avant de partir en GT où il a pu remporter les 24h du Nurburgring la saison passée.
MS Amlin Andretti (USA)
27. Robin Frijns (NED) – 28. Antonio Félix Da Costa (POR)
L’écurie américaine poursuit son partenariat avec Amlin pour la deuxième année consécutive. Après une saison 2015-2016 compliquée qui s’est soldée par une septième place au championnat équipe, Andretti est en quête de sa première victoire avec Robin Frijns ou bien avec Antonio Felix Da Costa, l’ancien pilote Aguri (qui avait Amlin en partenaire en 2014-2015 par ailleurs), qui disputera sa dernière course de DTM dans deux semaines afin de se consacrer pleinement à la Formule E.
Techeetah (CHI)
25. Jean-Eric Vergne (FRA) – 33. Ma Qing Hua (CHI)
Cette nouvelle écurie en Formule E remplace numériquement le Team Aguri. De l’écurie japonaise ne reste que Ma Qing Hua, qui avait disputé les 3 derniers ePrix sans inscrire de points. Le pilote chinois sera accompagné par Jean-Eric Vergne, ancien de DS Virgin et Andretti. Le pilote français avait eu du mal au début de la saison dernière avant de progresser à partir du ePrix de Paris. Comme le Team Aguri, Techeetah aura le droit à l’expérience de Renault mais le motopropulseur actuel et non celui de l’an dernier. Les couleurs de cette nouvelle équipe rappelle d’ailleurs celles de l’ancienne équipe Lotus Renault GP en noir et doré.
NextEV NIO (CHI)
3. Nelson Piquet Jr. (BRE) – 88. Oliver Turvey (GBR)
Après une première saison qui a vu le couronnement de Nelson Piquet Jr, l’écurie chinoise a connu une deuxième saison bien plus compliquée avec une sixième place comme meilleur résultat en course. NextEV affiche tout de même ses ambitions à la hausse pour cette année en reconduisant Piquet et Oliver Turvey et en prônant la stabilité et la continuité dans l’écurie.
Jaguar Formula E Team (GBR)
20. Mitch Evans (NZL) – 47. Adam Carroll (GBR)
Jaguar a profité de la défection de l’équipe de Jarno Trulli l’an dernier pour intégrer le championnat 2017 tôt au début de la saison dernière, leur permettant de travailler sur leur groupe motopropulseur. Après la F1, Jaguar s’essaye à l’électrique et devient la 6e équipe à construire également des voitures de route à s’essayer à la compétition électrique. Pour développer la voiture, Jaguar s’est entouré du pilote expérimenté Adam Carroll, champion d’Europe et Britannique de Formule 3, ancien pilote de GP2 et d’essais chez Honda Racing en F1 et champion d’A1 GP. Il sera épaulé par le jeune Mitch Evans, champion GP3 en 2012, 4e et 5e du GP2 avec Russian Time en 2014 et 2015 et 2e des 24h du Mans en catégorie LMP2. Du côté des couleurs, on ne retrouve malheureusement pas le vert qui caractérise si bien Jaguar mais un gris anthracite accompagné de bleu ciel électrique.
Calendrier :
Cette saison, il y aura 4 courses de plus au calendrier mais il y a de nouveaux lieux que les passionnés de sport automobile pourront découvrir. La série électrique débutera ce dimanche 9 octobre par le ePrix de Hong Kong. En novembre, les pilotes partiront en Afrique pour courir sur le circuit de Marrakech. A voir si le tracé sera le même que celui emprunté par les WTCC. La série n’ira donc pas à Pékin, à Putrajaya en Malaisie où encore à Punta del Este en Uruguay comme l’an dernier. L’Argentine et le Mexique sont reconduits. Le ePrix du Mexique a été une grande fête la saison passée, un des événements les plus réussis de la saison. Un temps pressenti pour remplacer le ePrix de Russie l’an dernier, Monaco fait son retour dans le calendrier le 13 mai 2017, il sera suivi par le ePrix de France sur le circuit des Invalides, le 20 mai 2016. Paris devra faire mieux que l’an passé, le spectacle n’était pas au rendez-vous et les spectateurs étaient tous déçus de l’organisation générale. Après un retour à Berlin, la formule électrique découvrira également Bruxelles le 1er juillet 2017. Le circuit de Londres dans le Parc de Battersea, très étroit pour des voitures de course n’est pas renouvelé et sera remplacé par deux manches dans les rues de Montréal, au Québec (15 et 16 juillet 2017) puis à New York, dans le quartier de Brooklyn (29 et 30 juillet 2017).
1.ePrix de Hong Kong (Hong Kong) – 9 octobre 2016
2.ePrix de Marrakech (Maroc) – 12 novembre 2016
3.ePrix de Buenos Aires (Argentine) – 18 février 2017
4.ePrix de Mexico (Mexique) – 1er avril 2017
5.ePrix de Monaco (Monaco) – 13 mai 2017
6.ePrix de Paris (France) – 20 mai 2017
7.ePrix de Berlin (Allemagne) – 10 juin 2017
8.ePrix de Bruxelles (Belgique) – 1er juillet 2017
9.ePrix de New York (Etats-Unis) – 15 juillet 2017
10.ePrix de New York (Etats-Unis) – 16 juillet 2017
11.ePrix de Montréal (Canada) – 29 juillet 2017
12.ePrix de Montréal (Canada) – 30 juillet 2017