L’hymne britannique a retenti pour la 4e fois consécutive ce dimanche. Lewis Hamilton a remporté pour la 1e fois le Grand prix d’Espagne devant son coéquipier Nico Rosberg, offrant à Mercedes son 4 e doublé en 5 grand prix. En tête tout le long du Grand prix, le duo s’est bataillé en fin de course pour la 1e place mais c’est finalement Hamilton, auteur de la pole samedi qui l’emporte et prend la tête du championnat. Rosberg lui fait grise mine. Les Mercedes ont 50 secondes d’avance sur Daniel Ricciardo, 3e juste devant Sebastian Vettel auteur d’une belle remontée.

Il fait seulement 37 degrés sur la piste à l’extinction des feux contre 47 degrés hier pour les qualifications. La plupart des voitures ont chaussés des pneus médiums, les plus tendres fournis ce week-end par Pirelli. Il a plu la nuit dernière et ce matin et l’adhérence n’est pas au rendez-vous. Cela n’a pas échappé à Jean-Eric Vergne, pénalisé de dix places après avoir perdu une roue pendant les essais libres 3. Le Français a glissé lors du tour de chauffe, mais s’en est tiré sans dommages.

Lewis Hamilton fait un excellent départ alors que son coéquipier Nico Rosberg manque d’impulsion. Valteri Bottas se rapproche mais l’Allemand conserve sa place. Derrière Fernando Alonso perd sa place au profit de Kimi Raïkkönen alors que Sebastian Vettel ne perd pas de temps pour attaquer.

Son coéquipier Daniel Ricciardo ainsi que Romain Grosjean conservent leur place. Mauvais départ en revanche pour Jenson Button qui passe le 8e à la 13e place.

Tandis qu’Alonso met la pression à Kimi, sans trouver d’ouverture, Lewis s’envole. A la fin du 1er tour il a déjà 1,150 seconde d’avance sur Rosberg. Au 2e tour, il ne relâche pas le rythme et marque le meilleur tour.

Fidèle à lui-même, Pastor Maldonado entre en contact avec Marcus Eriksson. C’est le pilote Lotus qui a causé l’accident en heurtant la Caterham d’Eriksson ce qui lui vaut un arrêt de 5 secondes aux stands.

Pendant ce temps Daniel Ricciardo tente de prendre l’avantage sur Valteri Bottas pour le gain de la 3e place. L’Australien lutte et Red Bull lui propose de laisser un écart de 2 secondes pour profiter du DRS ou bien de partir à l’attaque. Ricciardo choisit l’attaque mais Bottas n’est pas une prise facile.

A 11 tours, Hamilton a plus de 2 secondes sur Rosberg. Il enchaîne les meilleurs tours et fait la course en tête. Dans le peloton Sebastian Vettel chasse Jenson Button pour la 13e place mais le champion du monde rentre au stand. Il est le premier à ravitailler et à chausser les pneus durs. Il ressort en 21e position Marcus Eriksson et Max Chilton.

Le reste de la course est plutôt monotone. Si Nico Rosberg gagne un peu de temps sur Hamilton en profitant d’une dégradation moindre de ses pneumatiques, le Britannique reste en tête. Après seulement 18 tours, les Mercedes ont 20 secondes d’avance sur Valteri Bottas. Les flèches d’argent font la course en tête seules au monde. Hamilton est le premier des deux à passer aux stands. Son arrêt dure 3,8 secondes puisque les mécaniciens se sont arrêtés plus longtemps que d’habitude sur sa roue avant gauche.

Nico Rosberg, nouveau leader de la course, améliore son temps. Il est plus rapide que son coéquipier, pourtant muni de pneus neufs. Changeant de stratégie, il s’arrête à la fin du 21e tour et chausse les pneus durs. Hamilton en profite pour reprendre la tête. Le Britannique creuse l’écart. 3 secondes 7 au 24e tour. On lui indique à la radio qu’il doit gagner 4 secondes sur les 20 prochains tours. A l’inverse on demande à Rosberg de réduire l’écart de 2 secondes.

Au 25e tour, Jean-Eric Vergne est contraint d’arrêter. Toro Rosso lui demande de rentrer aux stands suite à un problème d’échappement. Un week-end à oublier pour le Français.

Malgré des problèmes de survirage à l’arrière Hamilton creuse l’écart avec Rosberg. Les pilotes sont à plus de 3 secondes l’un de l’autre alors que les pilotes commencent à effectuer leurs 2e arrêts aux stands, Massa montrant l’exemple.

Le classement à mi-course est Hamilton, Rosberg, Ricciardo, Bottas, Raïkkönen, Alonso et Grosjean.

Victime de problèmes de frein, Kamui Kobayashi est contraint à l’abandon alors que Vettel vole le meilleur tour en course aux Mercedes en 1’29.774, ces dernières ont toujours 30 secondes d’avance sur le peloton.

Cette avance ne suffit pas à rassurer Hamilton. Ce dernier s’énerve contre son ingénieur qu’il n’a pas entendu depuis plusieurs tours. Réclamant des mises à jour à chaque tour, il choisit d’effectuer un tour supplémentaire avant d’observer l’ordre de son équipe et de rentrer aux stands. On est à la fin du 43e tour. L’arrêt est encore long, plus de 4 secondes.

Nico Rosberg se plaint lui de graining mais dans les dix derniers tours il revient sur son coéquipier. Chaque tour il grapille des dixièmes et à 13 tours de la fin, il a réduit l’écart à 2,349 secondes. L’écurie lui demande cependant par radio de faire attention à ses pneumatiques.

Rosberg attaque de manière phénoménale. A 6 tours de la fin il n’est plus qu’à une seconde d’Hamilton.

Dans le peloton Vettel continue sa remontée après Raïkkönen il s’attaque à Bottas pour le gain de la 4e place. Parti 15e il termine au pied du podium derrière son coéquipier Daniel Ricciardo.

Malgré tous ses efforts et l’aide du DRS, Nico Rosberg ne parvient pas à prendre l’avantage sur Lewis Hamilton qui remporte pour la 1e fois une course à Montmelo. Sa victoire, la 26e de sa carrière, lui permet de prendre la tête du championnat avec 3 points d’avance sur Rosberg. C’est le 4e doublé consécutif pour Mercedes.

Derrière les Mercedes et les Red Bull on retrouve Valteri Bottas, suivi des Ferraris d’Alonso et Raïkkönen. Romain Grosjean est 8e devant Perez et Hulkenberg.