La saison GP3 se termine ce week-end à Abu Dhabi et même si Charles Leclerc possède une longueur d’avance pour le titre, Alexander Albon et Antonio Fuoco ne lui mèneront pas la vie facile ce week-end.


Charles Leclerc : Le métronome

Pour sa première saison en tant que pilote de la Ferrari Academy, Charles Leclerc a su gérer la pression du championnat GP3 et celle de ses débuts en Formule 1 avec l’écurie Haas. Dès son premier week-end en GP3, Leclerc s’impose à Barcelone dans la première course, s’en suivront deux autres victoires, toutes en course longue.

Comme depuis le début de sa carrière, la constance est le maitre mot de Leclerc car, en seize courses cette saison, il n’a terminé que trois fois hors des points, dont deux fois sur abandon. Il n’a jamais eu de week-end catastrophique contrairement à Albon à Spa et Fuoco à Sepang, ce qui lui permet d’avoir vingt-neuf points d’avance sur son concurrent direct au championnat.

Hormis une catastrophe, Leclerc devrait remporter son premier titre en monoplace à Abou Dhabi. Günther Steiner a confirmé la présence de Leclerc en GP2 l’an prochain avec Prema Powerteam, le management Ferrari prenant le pas sur le management de Nicolas Todt, copropriétaire de l’écurie ART GP, qui connait des difficultés en GP2 qu’elle ne connait pas en GP3.

Alexander Albon : la révélation

Malgré avoir fait partie du programme des jeunes pilotes Red Bull et de celui de Lotus, Alexander Albon n’a jamais été en mesure de se battre pour quelque titre majeur en monoplace. Cependant, il s’est révélé cette saison avec ART GP et aux côtés de Leclerc, De Vries et Fukuzumi.

Grâce à ses quatre victoires, en majorité en courses courtes, Albon parvient à menacer de loin son coéquipier pour le titre GP3. Malgré un week-end blanc à Spa, il parvient à reprendre l’avantage sur Fuoco à Sepang où il a même marqué plus de points que Leclerc.

Tout comme Leclerc, Albon devrait s’orienter vers la GP2 l’an prochain, toujours avec ART GP, le pilote Thaïlandais pourrait être une des révélations de la saison prochaine chez les débutants GP2.

Antonio Fuoco : l’expérience

Déjà présent en GP3 en 2015 où il avait fini 4e du championnat, l’avantage de l’expérience de Fuoco a été atténué par le changement de voiture arrivé cette saison. Il avait néanmoins l’expérience des circuits et des pneus Pirelli.  En restant avec Trident, l’écurie Italienne ayant des liens avec la Ferrari driver Academy, Fuoco s’adjugeait le rôle de pilote numéro 1 qu’avait Luca Ghiotto auparavant.

Ce qui a manqué cette saison à Fuoco était la constance entre les week-ends. En effet, il y a plusieurs week-ends pendant lesquels il a été totalement absent des podiums comme à Barcelone ou à Sepang. Ce manque de constance lui a fait perdre l’avantage dans la lutte interne à Ferrari qu’il mène avec Leclerc pour la place de fer de lance du programme.

Si le titre est extrêmement loin pour Fuoco, la deuxième place reste abordable au championnat. Il devrait rejoindre la GP2 également en 2017 avec Leclerc chez Prema, ce qui augmenterait encore l’enjeu interne chez Ferrari pour une place en F1 en 2018.