A l’occasion de la septième manche du championnat de GP3 Series à Monza, FormulaRapida.net a rencontré le leader du championnat, le pilote ART GP et Ferrari Charles Leclerc. L’interview a été réalisée le dimanche après la course 2.


 

Q : Comment s’est passé le week-end ?

CL : On a eu un très bon début de week-end, la qualif était super. La course 1 n’a pas été facile. La course 2 avait l’air d’être mieux, on a fait des changements sur les quatre voitures, malheureusement on n’a pas fait beaucoup de tours mais les changements effectués sur les quatre voitures ont fonctionné puisque Nyck et Alex étaient très rapides. Malheureusement on a eu un contact avec Nirei, il a fait une erreur, ça arrive. C’est dommage mais à la fin ça ne nous pénalise pas plus que ça. On repart toujours en tête du championnat, on récupère deux points en plus, c’est positif.

Q : Nous voici à Monza, sur les terres de votre première victoire en monoplace, que pensez-vous de cette piste mythique ?

CL : J’adore le circuit, c’est la première fois que j’arrive en étant pilote junior Ferrari donc c’est quelque chose d’encore plus spécial parce qu’il y a beaucoup de fans de Ferrari ici qui supportent aussi les jeunes pilotes du coup le soutien qu’on a est incroyable, ça fait chaud au cœur et je les remercie d’ailleurs. Après la piste j’ai toujours beaucoup aimé. Normalement quand j’ai de bons résultats sur une piste j’adore la piste par la suite et j’aime aussi beaucoup le tracé.

Q : Revenons sur ce week-end, vous avez décrit votre pole comme la plus difficile de votre carrière, vous attendiez vous à terminer quatrième lors de cette course ?  

CL : Non, je ne m’y attendais pas. Je pensais que ce serait un petit peu mieux. Je savais que les Arden avaient des pneus neufs et que ce serait difficile de jouer avec elles mais je ne m’attendais pas à ce que Hughes soit aussi rapide. C’est un petit peu décevant mais on a rapidement compris ce qui n’allait pas et on a fait les changements pour la course 2. Malheureusement on n’a pas bien pu voir ce que ça donnait mais on va dans la bonne direction.

Q : Vous êtes en tête du championnat avec un écart plutôt confortable sur Fuoco [24 points à l’issue de Monza], comment vous sentez-vous dans cette position d’homme à battre ?

CL : Super bien. Je pense que c’est toujours mieux d’avoir vingt-quatre points d’avance que vingt-quatre points de retard. Je pense que je suis dans une situation où l’erreur ne pardonne pas. Je pense que je suis dans une situation un petit peu plus facile. Après c’est sûr que j’ai la pression parce qu’il faut que je gagne le championnat mais depuis le début de l’année j’essaye de repartir au max à chaque week-end et progresser course après course.

Q : L’écurie ART GP possède un line-up impressionnant cette année et vous êtes la seule équipe dont tous les membres sont montés sur le podium. Pensez-vous que cet esprit de compétition au sein de l’écurie (notamment avec Alexander Albon) vous aide lors de cette saison ?

CL : Je pense que c’est top. Je pense que ça nous fait évoluer tous les quatre encore plus rapidement. C’est vrai que jusque-là j’ai toujours eu de bons coéquipiers mais jamais aussi bons que ça. On est vraiment quatre à pouvoir se battre pour le titre c’est vraiment que du positif pour nous quatre et ça nous gratifie encore plus si on est le premier des quatre.

Q : Grâce au partenariat avec la Ferrari Academy, vous êtes également pilote de développement pour Haas F1 Team et on vous a déjà vu à trois occasions en essais libres 1 pour cette équipe. Comment faites-vous pour gérer vos essais en F1 et votre saison en GP3 ?

CL : C’est assez difficile. Passer d’une GP3 à une F1 ou l’inverse c’est très compliqué, ce sont des voitures qui sont tellement différentes j’ai eu pas mal de difficultés au début. Pas vraiment pour m’adapter mais plutôt pour aller de voiture en voiture sur la même piste. J’y retournerai en Malaisie mais je pense que c’est quelque chose de plutôt positif puisque personne ne connait la piste et je réussirai à apprendre la piste avant les autres en F1. Et je finirai par Abu Dhabi où j’ai fait les tests GP3 et donc j’ai déjà mes repères. Ce sont les deux pistes où je pense que ce sera le moins compliqué mais on verra comment ça se passe. Une occasion comme celle-ci ne se refuse pas, ils m’ont beaucoup apporté et m’ont fait beaucoup grandir. Ils [Haas F1 Team] m’ont donné beaucoup d’expérience et je pense que c’est plutôt positif pour moi-même si d’un côté c’est un peu dur d’enchainer les essais libres et la GP3 mais je pense qu’il y a plus de positif que de négatif.

Q : L’an dernier vous aviez 33 courses en F3 en championnat, cette année il n’y en a que 18 en GP3, est-ce que cela vous met plus de pression ?

CL : Non je ne pense pas. Comme je le disais tout à l’heure j’essaye de toujours faire course par course et j’essaye de faire le meilleur possible à chaque course et c’est ce que j’essaye de faire jusqu’à la fin de l’année. Ça ne me met pas plus de pression.

Q : Avez-vous toujours le temps de regarder ou suivre la F3 ?

CL : Un petit peu oui. Je n’ai pas énormément suivi mais dans les grandes lignes oui.

Q : Que pouvons-nous vous souhaiter pour l’avenir ?  

CL : Bonne chance ? *rit*